La Rabotte Picarde

De quoi nous faire saliver au fil de nos voyages avec des senteurs locales.

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Christophe
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La Rabotte Picarde

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Humm !

Image

Peler et évider 6 belles pommes. Couper 600 g de pâte feuilletée en carrés de 15 cm de côté. Poser les pommes puis verser, dans la cavité centrale, du sucre mélangé à de la cannelle et une noisette de beurre. Relever les 4 coins du carré et les souder entre eux. Ménager une cheminée et dorer à l’œuf. Faire cuire 30 à 40 mn à four moyen.
Se déguste froid ou tiède.
"Parfois détruire, souvent construire, mais toujours servir."Image
NonoTroll59

Re: La Rabotte Picarde

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autres saveurs picardes :

Flamiche et Bisteu Ou "flamique" en picard est un plat typique du Santerre. C’est une tourte, généralement aux poireaux. Dans le Ponthieu, point de poireaux! On y met des pommes de terre et du lard, c’est le "bisteu". bisteu ou Bigalan. Mais on en confectionne aussi aux oignons ou au potiron.

Flamiche aux poireaux
Pâté de pommes de terre ou Bisteu


Légumes et fruits
Les activités maraîchères sont encore pratiquées, tout le long de la Somme et notamment dans la terre noire des Hortillonnages, marais drainés dès l’époque gallo-romaine. Aujourd’hui ces jardins entourés d’eau s’étendent encore sur plus de 300 hectares au cœur d’Amiens. Mais les maraîchers qui étaient 900 au début du siècle ne sont plus que 9. Tous les jeudis et samedis matin, ils proposent leurs fruits et légumes au "marché sur l’eau", le long de la Somme, au pied de la cathédrale. Plusieurs productions du département ont acquis une réputation nationale :

La carotte de Saint-Valery-sur-Somme
D’une saveur exceptionnelle, elle se maintient longtemps après son arrachage. C’est une grosse carotte bien droite qui pousse dans les terres sableuses de Pendé et Saint-Valery-sur-Somme. Elle est réputée dès la fin du siècle dernier pour sa chair tendre et douce.

Le cresson de Fontaine de Bresles
Deux variétés sont cultivées dans les 9 cressonières de Bresles, une d’été à petites feuilles, l’autre d’hiver à larges feuilles. Cette plante croquante, au goût légèrement poivré, est appréciée depuis le XVIIème, mais c’est surtout au XIXème siècle que sa culture se développe, selon des méthodes venues d’Allemagne. Les semis se font en mars et juillet et le cresson est coupé régulièrement tous les 18 jours.

L’endive du Ponthieu et du Santerre
La Somme produit 50 000 tonnes de ces légumes sur une production totale française de 70 000 tonnes. L’endive n’est autre que la racine de la chicorée dont la culture est forcée dans l’obscurité. "Inventée" au siècle dernier en Belgique, sa culture s’est répandue dans la Somme dans l’entre-deux-guerres.

Le crosne du Marquenterre
Ce légume est un petit tubercule de la grande famille des labiées. Originaire de Chine et du Japon, il est cultivé dans les terres sablonneuses du Domaine du Marquenterre depuis quelques années. De saveur délicate, rappelant un peu le goût de la châtaigne, il accompagne les viandes rôties.

La salicorne de la Baie de Somme
Cette plante, appelée aussi passe-pierre, n’est pas cultivée. Elle pousse dans les prés salés, recouverts par la mer lors des fortes marées. Elle est récoltée de la fin mai à la fin septembre, entre le Hourdel et Saint-Valery-sur-Somme, au sud de la Baie de Somme, par des "pêcheurs à pied". Elle est mise en bocal, dans le vinaigre, pour servir de condiment. Très riche en sels minéraux, elle est aussi vendue pour être consommée crue en salade, ou cuite en légume d’accompagnement de la viande ou du poisson.

La rhubarbe d’Abbeville
Originaire de Chine et de Mongolie, la rhubarbe a été acclimatée en Europe par les Anglais, à la fin du XVIIIème siècle. Sa culture se développe au XIXème siècle à Abbeville notamment. Aujourd’hui elle y est cultivée sur plus de 5 hectares par une dizaine d’agriculteurs regroupés en coopérative et, dans les environs, par de petits producteurs. Elle est transformée en boisson et en confiture. Elle est aussi vendue sur les marchés : compotes et tarte à la rhubarbe sont des desserts de choix au printemps !

Les pommes du Vimeu et de l’Amiénois
Comme dans la Normandie voisine, les pommiers, dans la Somme, étaient traditionnellement plantés dans des pâturages. La pomme y est cultivée à la fois pour le cidre et pour le dessert. Au début du siècle, on mentionne à Abbeville plusieurs fabriques qui produisent chaque année plus d’un million de kilos de compotes et confitures de pomme. Dans le Vimeu, la variété traditionnelle est la "tête de chat". Dans l’Amiénois, on cultive la "reinette fardel" et la "jacques lebel".

Produits de la pêche et de la chasse
Les anguilles de la Somme sont réputées, à Paris, depuis le début du XIXème siècle. Les étangs de la Haute Somme en produisent aujourd’hui plus de 80 tonnes par an. L’anguille que pêchent les "fermiers-pêcheurs" est adulte. Elle s’est engraissée pendant 10 à 18 ans dans les eaux des étangs. Elle est alors jaune-orangée, on l’appelle "cacheux" en picard.

L’anguille est assaisonnée de multiples façons : fumée, en pâté, grillée ou mitonnée au cidre.

De nombreux autres poissons sont pêchés dans les affluents de la Somme et dans ses étangs : truites, carpes, brochets, sandres.

Sur la côte, on pêche la sole, le carrelet, le bar et le hareng. Les pêcheurs des "petits bateaux" proposent leurs poissons, au Crotoy, dès leur retour au port. A bord des "sauterelliers", c’est la crevette grise que l’on pêche ; elle est appelée "sauterelle" sur la côte.

Les pêcheurs à pied ramassent aussi les coques, appelées hénons en picard. La Baie de Somme est le principal lieu de production des coques en France. Mais l’ensablement de la Baie provoque l’assèchement des estrans qui ne sont plus propices à la reproduction des coques. Aussi la production baisse-t-elle chaque année : de 2 500 tonnes dans les années 80, à 500 tonnes aujourd’hui.

Quant aux moules, elles sont sauvages au sud de la Baie, des falaises d’Ault, jusqu’à Mers-les-Bains. Au nord, elles sont élevées sur les bouchots, pieux enfoncés dans le sable pour supporter les colonies de coquillages. Le développement de cet élevage date surtout du début des années 80. Plus de 50 000 bouchots ont été installés entre le Crotoy et Quend-Plage.

La Baie de Somme est aussi depuis des siècles une grande réserve pour le gibier d’eau. La chasse à la hutte ou au hutteau est encore pratiquée. Mais les pâtés et autres recettes de canard sont élaborés essentiellement avec des animaux d’élevage.

Le célèbre pâté de canard d’Amiens
Il est traditionnellement fabriqué avec un canard entier, farci et cuit au four dans une abaisse de pâte. Aujourd’hui, les charcutiers et restaurateurs préfèrent employer du canard désossé pour leur pâté en croûte.

Produits de l’élevage
L’agneau de pré-salé de la Baie de Somme
Il est vendu sous le label "Estran". 4 000 brebis paissent aujourd’hui sur les prairies inondées de la Baie. Dès le début du siècle la viande de mouton figure dans les spécialités gastronomiques de Saint-Valery-sur-Somme.




Les macarons d’Amiens
Amiens est reconnue pour sa cathédrale gothique du XIIIe siècle, sa Tour Perret haute de 104 m. ses beignets et ses macarons. Dès le XVIIe siècle, la Maison Degand, célèbre pour son pâté de canard, fabriquait aussi des macarons avec de la poudre d’amande, des blancs d’oeufs non battus, du miel et de la confiture d’abricot ou de pomme. Quant aux beignets, selon la tradition, ils étaient préparés avec du fromage de chèvre et de la moelle de boeuf !

Mais c'est la maison Trogneux qui fait naître le "Macaron d'Amiens" dans une confiserie sur la place de la Cathédrale d'Amiens, une friandise composée d'amandes, de sucre, de miel, de blanc d'oeuf, d'huile d'amande douce et d'essentiel d'amandes amères.

Ne vous attendez pas à déguster des macarons traditionnels faits à base de meringue. Ces douceurs d’Amiens ressemblent plutôt à des biscuits moelleux. Ils ont toutefois en commun avec les macarons classiques ce bon goût d’amande.

Les coechons d’oeillette
Ils étaient fabriqués autrefois dans la région de Nesle, dans l’est du département. Il s’agissait de petits chaussons garnis d’une farce aux graines de pavot. Avec ces mêmes graines de pavot blanc, on confectionnait également une "tarte à l’oeillette", qui est en fait une sorte de génoise.

La tarte à l’badré
Ou tarte à la crème, faisait la réputation de la Somme dès le XVIème siècle. Il s’agit en fait d’une pâte brisée, sur laquelle on verse une préparation de flan, avant de la mettre au four.

La tarte à l’pronée
Faite elle aussi avec une pâte brisée, elle est recouverte de pruneaux cuits et de sucre.


Bon appétit du pays picard :love: :love:
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