1957 : Mes premières émotions
1957 : Mes premières émotions
Arf !
Pour ma part, l'histoire est singulière. Mes parents n'ayant jamais fait de camping de leur vie, et afin qu'ils aient la paix pendant leur déménagement de notre Normandie vers l'Auvergne, ils m'avaient confié aux bons soins de mon oncle et ma tante (pas en toile !) durant les vacances 1957. J'ai eu mes premières émotions en camping vers l'Espagne avec eux et leur Dauphine, surnommée la "Bua tata" par le bambin de deux ans que j'étais ! Ça ne date donc pas d'hier mais j'en ai gardé de sacrés souvenirs (les autres campeurs aussi car tous les matins je réveillais le camping en klaxonnant debout dans la ptite Renault !).
Ça a dû me marquer car il fallu ensuite que j'attende mes 16 ans pour partir avec des potes faire du sauvage au Mont-Ventoux ! J'avais acheté une bonne vieille canadienne Raclet, bleue, en coton. Sacrément costaude et bien isolée. Je l'ai amortie jusqu'en 1977, date à laquelle, stockée dans un abri que j'avais construit sur mon chantier de fouilles en Isère, elle s'est fait béqueter par des souris... Enfin, le double toit. Je la pleure encore, car à l'époque on trouvait déjà des canadiennes made in Taïwan en nylon et tapis de sol en plastoc
Bref. Elle m'a quand même servi pour quatre expé dans la Vallée des Merveilles, trois campagnes de fouilles et pas mal de randonnées avant que je ne passe à la "Datcha", achetée neuve mais "à tempérament". C'était une trois places toit diamant avec une antichambre, mais je ne me souviens pas de la marque. Peut-être une "Trigano".
Je vous retrouve une photo, et je viens raconter la suite après le dîner... car il y a une suite.
Pour ma part, l'histoire est singulière. Mes parents n'ayant jamais fait de camping de leur vie, et afin qu'ils aient la paix pendant leur déménagement de notre Normandie vers l'Auvergne, ils m'avaient confié aux bons soins de mon oncle et ma tante (pas en toile !) durant les vacances 1957. J'ai eu mes premières émotions en camping vers l'Espagne avec eux et leur Dauphine, surnommée la "Bua tata" par le bambin de deux ans que j'étais ! Ça ne date donc pas d'hier mais j'en ai gardé de sacrés souvenirs (les autres campeurs aussi car tous les matins je réveillais le camping en klaxonnant debout dans la ptite Renault !).
Ça a dû me marquer car il fallu ensuite que j'attende mes 16 ans pour partir avec des potes faire du sauvage au Mont-Ventoux ! J'avais acheté une bonne vieille canadienne Raclet, bleue, en coton. Sacrément costaude et bien isolée. Je l'ai amortie jusqu'en 1977, date à laquelle, stockée dans un abri que j'avais construit sur mon chantier de fouilles en Isère, elle s'est fait béqueter par des souris... Enfin, le double toit. Je la pleure encore, car à l'époque on trouvait déjà des canadiennes made in Taïwan en nylon et tapis de sol en plastoc
Bref. Elle m'a quand même servi pour quatre expé dans la Vallée des Merveilles, trois campagnes de fouilles et pas mal de randonnées avant que je ne passe à la "Datcha", achetée neuve mais "à tempérament". C'était une trois places toit diamant avec une antichambre, mais je ne me souviens pas de la marque. Peut-être une "Trigano".
Je vous retrouve une photo, et je viens raconter la suite après le dîner... car il y a une suite.
Re: 1957 : Mes premières émotions
Au premier plan, la guitounette qui a l'air de plier au niveau de la faîtière, c'est ma Raclet achetée au Palais du camping pour la modique somme de 150 NF.
On aperçoit au dernier plan mon 1er foudre de guerre en 73, une Ami 6 break de 1966 avec laquelle j'ai sillonné la France et la Navarre par tous les temps et sur toutes les routes (surtout celles du sud ) :
On aperçoit au dernier plan mon 1er foudre de guerre en 73, une Ami 6 break de 1966 avec laquelle j'ai sillonné la France et la Navarre par tous les temps et sur toutes les routes (surtout celles du sud ) :
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Le problème de logement se faisant cruellement sentir sur le chantier archéologique, j'achetais donc une "Datcha", neuve et à crédit, pour l'été 75. Elle était toute en coton, évidemment, avec une chambre et une avancée où l'on pouvait se tenir debout et dîner à trois autour d'une table pliante en carton pâte... (vous remarquerez que nous nous éclairions à la "lampe-tempête"... hu hu hu ça marchait au kérosène, comme les Boeing )
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Hello !
Et dire qu'aujourd'hui, tu nous réclames bourgeoisement, des ressorts qui ne font pas " couic-couic ", des douches, la Meuse à 27°, .....j 'aurais bien fait un p'tit tour dans cette magnifique Capri
Et dire qu'aujourd'hui, tu nous réclames bourgeoisement, des ressorts qui ne font pas " couic-couic ", des douches, la Meuse à 27°, .....j 'aurais bien fait un p'tit tour dans cette magnifique Capri
"Parfois détruire, souvent construire, mais toujours servir."
Re: 1957 : Mes premières émotions
Hé hé...
En effet, et je venais d'éditer mon post pour en parler de la Capri, mais ça n'a rien enregistré !
Donc, je disais que l'on s'éclairait à la lampe-tempête alimentée par du kerdane et qu'à la droite de ma "Mi 6" on aperçoit la superbe Capri verte de notre pote William, plus argenté que nous autres et qui était un fan de Crosby Still Nash and Young qu'il interprétait d'ailleurs à la guitare le soir autour du feu, avec des morceaux des Beatles et de Smoke on the water.
Quelle délicieuse époque... Et le barbecue (au feu de bois) tous les soirs près des ruines de la chapelle Renaissance où l'on bossait.
Tiens, une autre tof de l'ambiance, juste pour le fun :
En effet, et je venais d'éditer mon post pour en parler de la Capri, mais ça n'a rien enregistré !
Donc, je disais que l'on s'éclairait à la lampe-tempête alimentée par du kerdane et qu'à la droite de ma "Mi 6" on aperçoit la superbe Capri verte de notre pote William, plus argenté que nous autres et qui était un fan de Crosby Still Nash and Young qu'il interprétait d'ailleurs à la guitare le soir autour du feu, avec des morceaux des Beatles et de Smoke on the water.
Quelle délicieuse époque... Et le barbecue (au feu de bois) tous les soirs près des ruines de la chapelle Renaissance où l'on bossait.
Tiens, une autre tof de l'ambiance, juste pour le fun :
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Du haut de nos 18-20 ans, on n'avait pas froid aux yeux. Ni ailleurs... et, en attendant de terminer la construction d'un petit chalet en bois plus confortable, on a campé sur le site archéo dans la canadienne Raclet par moins 8° durant l'hiver 73-74 :
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Entre deux campagnes en Isère, mes recherches me conduisirent au coeur du plus important musée préhistorique en plein air : à quelque 2200 mètres d'altitude, du val d'Enfer à la baisse de Valmasque, de la Miniera au Mont Bégo (+ de 3000 mètres) je photographiais et filmais pour mes conférences plusieurs dizaines de figures de l'âge du bronze dans le vaste et magnifique ensemble des 400.000 pétroglyphes du canyon de la vallée des Merveilles.
Pour cette première expédition (8 jours) en août 1977, j'avais ma canadienne en nylon "made in Taïwan y tatane"
Pour cette première expédition (8 jours) en août 1977, j'avais ma canadienne en nylon "made in Taïwan y tatane"
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Visez la guitounette et le beau pull de votre serviteur, en train de boire un "Viandox" à 5 heures le soir tellement ça caillait sec
On chauffait au Bleuet S200, évidemment, et on n'avait pas peur de boire dans des quarts et de cuisiner dans des popotes en alu :
On chauffait au Bleuet S200, évidemment, et on n'avait pas peur de boire dans des quarts et de cuisiner dans des popotes en alu :
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Il fallait avoir le pied , euh.... disons montagnard, avec nos sacs à dos de 30 kilos durant 7 à 8 heures chaque jour dans la caillasse et les névés :
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Voila un beau reportage , tu serais pas journaliste des fois...
Re: 1957 : Mes premières émotions
Excellent reportage et de plus ça me rajeunit
Les cons çà ose tout, c'est mème à çà qu'on les reconnaît
Audiard
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Arf, les années 70... Ceux qui n'ont pas connu ne savent pas ce qu'ils ont manqué, hu hu...
Je vous livrerais bien la suite, mais là je n'ai plus que des ektas et des tofs pas encore numérisées
Je vous livrerais bien la suite, mais là je n'ai plus que des ektas et des tofs pas encore numérisées
- sagamor76
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Re: 1957 : Mes premières émotions
salut templier j'ai hâte de connaître la suite (je suis curieux comme une fille)
La pression vaut mieux la boire que la subir !
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Vache, nostalgie....les bonnes années, c'était quand même plus cool que maintenant ......avec pas grand choses mais finalement l'essentiel.
Re: 1957 : Mes premières émotions
sagamor76 a écrit :salut templier j'ai hâte de connaître la suite (je suis curieux comme une fille)
+1 !!!!!
@+, Pallas.
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Hello !
C'était au temps ou les Bee Gees chantaient .......et Donovan chantait : " It come a mellow yellow ..........."
C'était au temps ou.......................encore !
C'était au temps ou les Bee Gees chantaient .......et Donovan chantait : " It come a mellow yellow ..........."
C'était au temps ou.......................encore !
"Parfois détruire, souvent construire, mais toujours servir."
Re: 1957 : Mes premières émotions
Eh les vieux arrétez de rêver maintenant il faut aller au boulot!!!!!!!!!!!!!!
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Audiard
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Eh oué, c'était au temps où on écoutait les solos déments de gratte d'Hendricks, le Smoke on the water de Deep Purple, les Uriah Heep, l'Abbey Road des scarabées ou même les joyeuses sarabandes du Big Bazar, l'opéra rock "Phantom of the paradise" et, pourquoi pas je suis bon public, dans le registre franchouillard "La Révolution" des ptits jeunes à bouclettes qu'on appelait les "Martin Circus" (ça faisait bizarre la dichotomie avec "Revolution nine" des scarabées . Bref, rien que de la balle...
Bref, sur le site de la chapelle Saint-Roch en Isère, les campagnes de fouilles prirent une sacrée ampleur dès le printemps 1974. Je structurais une équipe d'une quinzaine de jeunes venus de Lyon, Grenoble, Roanne, d'Angers, d'Arras et Brighton. Tout ce beau monde campait sur place et roulait généralement en flat Citroën : 2 CV, Ami 6, Ami 8, Dyane ; à part des ptits malins qui venaient en "4 CV", en R10 ou... en Capri.
De nombreux vestiges furent découverts, analysés et datés par les services archéologiques régionaux (Lyon, Grenoble). Six squelettes furent mis au jour. L'un d'eux fut confié au Centre de paléoanthropologie et de paléopathologie de l'UER de biologie humaine (faculté de médecine de Lyon) qui le data au carbone 14 comme étant du 1er siècle de notre ère. Le Professeur Raoul Perrot, directeur de l'équipe de recherche associée n° 574 du Centre, précisa qu'il s'agissait d'un individu adulte de très petite taille, un spécimen dit "Lilliputien" (moins d'1 m 50), une étrange particularité des corps retrouvés au niveau gallo-romain de la chapelle Saint-Roch...
(source : H. Laronde, rapport ERA 574, CNRS Lyon, novembre 1974)
http://blog.ifrance.com/traction22
Bref, sur le site de la chapelle Saint-Roch en Isère, les campagnes de fouilles prirent une sacrée ampleur dès le printemps 1974. Je structurais une équipe d'une quinzaine de jeunes venus de Lyon, Grenoble, Roanne, d'Angers, d'Arras et Brighton. Tout ce beau monde campait sur place et roulait généralement en flat Citroën : 2 CV, Ami 6, Ami 8, Dyane ; à part des ptits malins qui venaient en "4 CV", en R10 ou... en Capri.
De nombreux vestiges furent découverts, analysés et datés par les services archéologiques régionaux (Lyon, Grenoble). Six squelettes furent mis au jour. L'un d'eux fut confié au Centre de paléoanthropologie et de paléopathologie de l'UER de biologie humaine (faculté de médecine de Lyon) qui le data au carbone 14 comme étant du 1er siècle de notre ère. Le Professeur Raoul Perrot, directeur de l'équipe de recherche associée n° 574 du Centre, précisa qu'il s'agissait d'un individu adulte de très petite taille, un spécimen dit "Lilliputien" (moins d'1 m 50), une étrange particularité des corps retrouvés au niveau gallo-romain de la chapelle Saint-Roch...
(source : H. Laronde, rapport ERA 574, CNRS Lyon, novembre 1974)
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Re: 1957 : Mes premières émotions
Les plus appréciées étaient les "Ami", et... ça m'a marqué à vie !!!
Pour passer dans les champs autour du site archéologique, j'avais dû équiper mon break de 66 de gros pneus neige à crampons sans clous et surélever les suspensions :
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Re: 1957 : Mes premières émotions
En 75, après une petite infidélité (une faute de "jeunesse" ==> parenthèse "4L"), je faisais évoluer mon standing avec un break "Ami 8" de 1970 qui me permit d'écumer le sud-est jusqu'en Italie sur les traces des Templiers et, dans le sud-ouest, sur les pas des Templiers, des Cathares et des Wisigoths avec l'effarante puissance du moulbif 35 CH. Aujourd'hui, ça parait ridicule, mais à cette époque on roulait à 130 avec sans problème (ou presque...).
En 76, pendant la canicule, ma guitoune - que l'on aperçoit pliée au sommet du Malmont sous le hayon de l'Ami - était la canadienne en nylon Taïwan y tatane... Elle a failli flamber dans une forêt des contreforts du mont Ventoux car on allumait le feu de camp au jerrycan d'essence (autre "erreur de jeunesse" ... :? ) :
En 76, pendant la canicule, ma guitoune - que l'on aperçoit pliée au sommet du Malmont sous le hayon de l'Ami - était la canadienne en nylon Taïwan y tatane... Elle a failli flamber dans une forêt des contreforts du mont Ventoux car on allumait le feu de camp au jerrycan d'essence (autre "erreur de jeunesse" ... :? ) :
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- (bon, eh bien si je veux garder le fil conducteur "camping", je vais être à présent bloqué car ma multitude de photos et diapos de la période qui suit -1977 à 2000 - n'a pas été numérisée... snif, snif)
- AMI 8 Malmont juin 76.jpg (66.58 Kio) Vu 12754 fois
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