A la découverte des Saints Bretons.

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Finien prêchant aux moines de Clonard. Vitrail de l'église Saint-Finian de Clonard

Le 23 février c’est la Saint Finnian

Saint Finnian de Clonard (470 – 549) est l’un des premiers saints monastiques irlandais. Il a fondé l’abbaye de Clonard dans l’actuel comté de Meath et les douze apôtres d’Irlande ont étudié sous sa direction. Il pourrait être né à Myshall, dans le comté de Carlow. Très jeune, il aurait été placé sous la tutelle de Saint Fortchern, sous la direction duquel, dit-on, il se rendit au Pays de Galles pour se perfectionner dans la sainteté et la connaissance sacrée auprès des grands saints de ce pays. Après un long séjour là-bas, de trente ans selon le manuscrit de Salamanque, il retourna dans son pays natal et alla de lieu en lieu, prêchant, enseignant et fondant des églises, jusqu’à ce qu’il soit enfin conduit par un ange à Cluain Eraird, où on lui dit que serait le lieu de sa résurrection. Là, il construisit une petite cellule et une église d’argile et de bois qui, après un certain temps, céda la place à une structure de pierre substantielle, et se lança dans une vie d’étude, de mortification et de prière. La renommée de son érudition et de sa sainteté ne tarda pas à se répandre, et des érudits de tous âges affluèrent de toutes parts vers sa retraite monastique – jeunes laïcs et clercs, abbés et évêques.

Dans l’office de saint Finnian, il est dit qu’il n’y avait pas moins de 3 000 élèves qui recevaient une instruction à un moment donné dans l’école située dans les champs verts de Clonard, sous le large couvert du ciel. Le maître excellait dans l’exposition des Saintes Écritures, et c’est à ce fait qu’il faut attribuer l’extraordinaire popularité de ses conférences. La date exacte de la mort du saint est incertaine, mais elle se situe probablement en 549, et sa sépulture se trouve dans sa propre église de Clonard. Pendant des siècles après sa mort, l’école a continué à être renommée en tant que siège du savoir scripturaire, mais elle a souffert des mains des Danois, surtout au XIe siècle, et deux misérables Irlandais, O’Rorke de Breifney et Dermod McMurrough, ont contribué à achever l’œuvre impie que les hommes du Nord avaient commencée. Avec le transfert par l’évêque normand de Rochfort, en 1206, du siège de Meath de Clonard à Trim, la gloire de l’ancien lieu disparut à jamais.
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Le 24 février c’est la Saint Quay

Saint Ké, sant Ke, sant Quay, Saint Kea, saint Kénan (né probablement en Hibernie, mort à Cléder en + 550), est un saint ermite breton, originaire de Bretagne insulaire ou d’Irlande, autrefois très populaire et auquel on dédiait sous des noms variés, nombre d’églises et de chapelles, de villages et de places. D’après de nombreux hagiographes, « Ké » et « Colledoc » sont un seul et même saint du fait de l’alliance des deux prénoms dans les noms de paroisses médiévaux, tel « Kécoledoci » formé à partir de Ké et de Colledoc. Ce saint, lequel aurait participé à la vie du Roi Arthur, reste assez mystérieux, et même qualifié de « fabuleux ». En effet, mis à part le chef de saint Ké, et son auge de pierre, reliques qui par la suite disparurent, aucun texte de sa main, aucune trace historique ne nous sont parvenus, que la « légende dorée » des saints de Bretagne. On ne sait non plus avec certitude s’il était fils d’un roi, et d’ascendance galloise, écossaise, irlandaise, ou même norvégienne.

Il serait venu en Armorique, dans le Léonnais, pour échapper aux Scots qui avaient envahi son pays, avec un vieux serviteur et quelques compagnons. « Ses dernières années furent consacrées à évangéliser les habitants de ces lieux [où] se forma, dans la suite, la paroisse de Cléder. À sa mort, arrivée à la fin du Vè siècle, son corps fut inhumé dans son oratoire, qui fut transformé par la suite en église paroissiale ».

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Le 25 février c’est la St Roparzh

Robert d’Arbrissel, né vers 1047 dans le village d’Arbrissel (Ille-et-Vilaine) dans le diocèse de Rennes en Bretagne et mort au prieuré d’Orsan (Cher), probablement autour de 1117, est un ermite et moine breton. Il est connu pour avoir fondé en 1101 l’abbaye de Fontevraud qui demeure l’un des établissements religieux le plus important de la règle monastique en Europe mais il n’en sera pas l’abbé car il poursuivra sa vie d’itinérance.

Prêcheur itinérant, reconnu par le pape Urbain II, il suit une pratique érémitique extrême. Il est le fondateur des abbayes de Fontevraud et de la Roë et de l’ordre de Fontevraud.

Ses exigences spirituelles et sa conduite lui créeront des difficultés pendant toute sa vie et bloqueront les tentatives de canonisation au XVIIè siècle. Les historiens contemporains se disputent encore sur le sens de son action, le décrivant tour à tour comme un précurseur du féminisme, un défenseur des pauvres, un réformateur exigeant. Il est commémoré le 25 février selon le Martyrologe romain.


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Le 26 février c’est la St Koulfinid

Troisième évêque d’Aleth-St-Malo au 6è siècle.

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L'église Saint-Onen de St Onen la Chapelle.

Le 27 février c’est la Saint Onen

Moine au 10ème siècle, saint Onen a transmis son prénom à la commune de Saint-Onen-la-Chapelle en Ille-et-Vilaine (35). Ayant donné naissance à la variation Onet, celui-ci est également honoré dans les Côtes d’Armor en la commune de Plénée-Jugon (22).

Saint-Onen-la-Chapelle (surnommé autrefois Chapelle-Saint-Onen) est un démembrement de la paroisse primitive de Gaël. Gaël appartient au XIème siècle aux seigneurs de Gaël. En 1024, les ducs de Bretagne (Alain III) et leur mère Havoise donnent la Chapelle (appelée “Chapelle de Saint-Onen”) à l’abbaye de Saint-Méen-le-Grand. Les moines bénédictins fondent alors un prieuré et le pape Célestin III leur confirme la propriété de l’église en 1192.


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Le 28 février c’est la Saint Rivelen (Ruelin)

Disciple de saint Tugdual et ayant immigré en Armorique vers l’an 540, venant de l’île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle), Ruelin aurait construit au VIè siècle un ermitage, transformé par la suite en monastère, au Moustoir, future trêve de la paroisse de Châteauneuf-du-Faou. Sa biographie est presque inconnue.

Saint Tugdual se mourant à Tréguier, les prêtres de son chapitre le prièrent de les conseiller dans le choix de son successeur et il désigna le moine Ruelin, qui fut élu évêque. Mais son élection fut contestée par Pergat, chanoine et archiprêtre de Lexobie qui gagna une partie du clergé et du peuple à sa cause. « Pour remédier à ce Schisme, on assembla un synode à Lexobie, où furent convocquez les plus habiles & Doctes Ecclesiastiques de tout le Diocèse, pour décider ce différent, & terminer une affaire de si grande importance ».

Il fallut une apparition de Tugdual pour que Pergat abandonne ses prétentions et se retire, finissant ses jours dans la pénitence à Pouldouran, menant une vie de sainteté.


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Le 29 février c’est la Sainte Sesilina

Ermite réputée vierge dans le Pays Nantais, (VIème – VIIème s.)

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Le 1er Mars c’est la Saint Dewi (David)

David de Ménevie (né vers 500 et mort vers 589 ou 601), ou Dewi ou Divy, ou Evy, l’un des saint David, connu en gallois sous l’appellation Dewi Sant, est le saint patron du pays de Galles. Sous le nom de saint Ivy (ou Ivi, Yvi…), plusieurs saints semi-légendaires, non reconnus officiellement par l’Église catholique, lui ont été substitués pour désigner des moines issus de l’émigration bretonne en Armorique qui ont christianisé la Bretagne entre les Vè et VIIè siècles.

Sa fête est fête nationale galloise. Le poireau est le symbole du saint, ainsi que le narcisse : les deux ont le même nom (cenhinen) en gallois.

Premières années

L’année de sa naissance est très incertaine, les diverses hypothèses la situent entre 462 et 512. Selon Rhygyfarch, auteur de la vie du saint au XIè siècle, David était le fils de sanctus rex ceredigionis, ce qui a mené à l’interprétation qu’il s’agissait d’un nommé Sanctus, et ce qui explique que les Gallois ont honoré un Sandde, roi de Ceredigion.

L’expression latine peut également signifier qu’il s’agissait d’un “saint roi” de Ceredigion. Le roi à l’époque de la naissance de David est connu, et s’appelait Usai. D’après la légende, Sandde serait son frère, et donc ne serait roi que d’une partie du Ceredigion. Tous deux étaient fils de Ceredig, le fondateur du Ceredigion. Le saint fut conçu dans la violence, et sa malheureuse mère Non (peut-être une nonne, tout simplement), fille de Cynyr de Caer Goch (dans l’actuel Pembrokeshire), accoucha au sommet d’une falaise au beau milieu d’une violente tempête.

David fut éduqué, à Hendy- gwyn ar Daf (nom anglicisé en Whitland) dans le Carmarthenshire, pense-t-on, auprès de Saint Paulinus de Galles (probablement la même personne que le Pol Aurélien breton) qui avait été l’un des disciples de Saint Germain d’Auxerre. D’aucuns pensent qu’il s’agirait plutôt de l’Île de Wight.

Vie monacale

David s’illustra comme enseignant et prêcheur, et créa monastères et bâtissant des églises en galles, Cornouaille (britannique) et Bretagne armoricaine, à une époque où ces régions, et les régions voisines de la future Angleterre qui naîtra 300 ans plus tard, sont majoritairement payennes.

Nommé évêque de Menevia, il présida deux synodes, et fit un pèlerinage à Jérusalem où sa nomination fut consacrée. La cathédrale de St David (Ty-Ddewi, en gallois) a été construite sur le site du monastère qu’il fonda dans la vallée inhospitalière de ‘Glyn Rhosyn’ dans le Pembrokeshire.

Selon la règle monastique de David les moines devaient cultiver et tirer eux-mêmes la charrue, sans l’aide d’animaux. Il était interdit de boire autre chose que de l’eau, de manger autre chose que du pain, des légumes et du sel. La soirée se passait à prier, à lire ou écrire. La propriété privée n’existait pas, les moines ne possédaient rien. L’ascétisme était le mode de vie, la viande était bannie.

Miracles

Le miracle le plus connu qui est associé au nom de David se serait produit alors qu’il prêchait au milieu de la foule au synode de Brefi. Quand ceux qui étaient au dernier rang se plaignirent de ce qu’ils ne pouvaient ni le voir ni l’entendre, le sol se souleva, une colline se forma, pour leur permettre de profiter du spectacle. L’on vit une colombe blanche se poser sur l’épaule du saint, ce qui démontrait que Dieu était à ses côtés. Le village de ces miracles s’appelle aujourd’hui Llanddewi Brefi. Selon une autre version il recommanda simplement aux participants du synode de se déplacer vers une colline voisine. Toujours est-il que les artistes représentent souvent le saint avec une colombe sur l’épaule.

Le document qui contient la plupart des haut-faits de David a pour nom Buchedd Dewi (Vie de Dewi), et c’est une hagiographie écrite par Rhygyfarch vers la fin du XIème siècle. L’un des buts de Rhygyfarch était de rétablir l’indépendance de l’église galloise que l’invasion normande de 1066 menaçait. Il parait significatif que l’auteur prétende que David était en train de dénoncer le pélagianisme lors de l’incident de la colline soulevée.

Guillaume de Malmesbury rapporte que David visita Glastonbury dans le but de consacrer l’abbaye et de lui offrir un autel portatif contenant un gros saphir. Alors Jésus lui apparut dans une vision et lui dit que « l’église avait été depuis longtemps consacrée par Lui-Même en l’honneur de Sa Mère, et ne devait pas l’être à nouveau de mains humaines ». David demanda donc la construction de nouveaux bâtiments, du côté est de la vieille église. Les dimensions de cette extension données par Guillaume ont pu être vérifiées en 1921 par des experts archéologues. Selon un manuscrit un autel de saphir aurait été confisqué par le roi Henri VIII lors de la dissolution de l’abbaye mille ans plus tard. La pierre ferait aujourd’hui partie des joyaux de la Couronne britannique.

Sa mort

Dewi, grâce peut-être à son régime végétarien, aurait vécu 100 ans. Il mourut un mardi premier mars, jour de sa fête. On en a conclu que cela devait être vers 590, et plus précisément 589. Ce jour-là parait-il, le monastère était ‘rempli d’anges au moment ou le Christ recueillait son âme’.

Ses derniers mots à ses disciples il les avait prononcés le dimanche précédent. D’après Rhygyfarch il leur avait dit: ‘Soyez joyeux, et gardez votre foi. Faites les petites choses que vous m’avez vu faire et dont vous avez entendu parler. Je marcherai sur le sentier que nos pères ont parcouru avant nous. La phrase galloise ‘Gwnewch y pethau bychain’ (faites les petites choses) est devenue proverbiale.

David fut enterré dans la cathédrale de St David, qui fut un lieu de pèlerinage tout au long du Moyen Âge. Il a été l’un des rares saints gallois (ou bretons ou irlandais) à être reconnu par le pape Calixte II en 1123.


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Le 2 Mars c’est la Saint Jaoua

La vie de Saint Jaoua est surtout connue grâce à l’ouvrage d’Albert le Grand La vie des saints de la Bretagne Armorique dont l’un des chapitres est consacré au récit de sa vie.

Jaoua serait né dans les Îles Britanniques vers l’an 500 et serait venu en Armorique vers 520 en compagnie de Paul Aurélien et de treize autres compagnons, débarquant d’abord probablement à Ouessant, puis, sur le continent, à Kerber (dans l’actuelle commune de Lampaul-Ploudalmézeau ; il aurait ensuite fondé deux monastères, l’un minihy bihan (« petit monastère »), connu au Moyen Âge sous le nom de « monastère d’Ac’h » ou Ack) peut-être à Plouguerneau, l’autre minihy bras (« grand monastère ») serait devenu le centre paroissial de Plouyen Koz (« vieux Plouvien ») à l’emplacement de l’actuelle chapelle Saint-Jaoua.

« Selon les anciennes légendes, saint Jaoua était irlandais, oncle du prince Tinidore, père de saint Ténénan et serait, par sa mère, un neveu de Paul Aurélien. On l’envoya jeune encore en Angleterre où il fit d’excellentes études. Revenu chez son père, on le produisit dans le monde pour lui procurer un mariage avantageux ; mais, dominé par son penchant pour la vie religieuse, il s’enfuit de la maison paternelle et s’embarqua pour aller rejoindre son oncle saint Pol au monastère qu’il avait fondé depuis peu dans l’île d’Ouessant. Une tempête l’empêcha d’y aborder et le poussa dans la baie de Brest. Là, il mit pied à terre avec sa suite et fut accueilli par saint Judulus, abbé de Landévennec, auquel, après quelques mois de séjour, il demanda l’habit de novice dans son abbaye. »

Vers la fin de son noviciat, il se rendit en Léon près de son oncle Paul Aurélien, alors évêque de Léon, reçut la prêtrise et aurait été nommé curé de Brasparts dans les Monts d’Arrée où il aurait trouvé une population presque totalement idolâtre. Malgré son zèle, il eut beaucoup de mal à convertir les habitants. Dom Lobineau nous dit que Jaoua trouva à Brasparts « beaucoup de difficultez, à raison que les paroissiens, mal-instruits et peu catéchisez, se rendoient difficiles à gouverner: Jaoua, patient avec les uns, violent parfois avec les autres, les prêchait, les enseignait, les catéchisait, soucieux de les évangéliser, de leur montrer la voie du Seigneur ».

Le seigneur du Faou, un païen farouche, un jour que les supérieurs des monastères de Cornouaille étaient réunis dans l’église de Daoulas fit disperser les fidèles par ses troupes, enfonça la porte de l’église et tua de sa main saint Tadec qui était en train de célébrer la messe, massacrant aussi la plupart des autres moines présents. Saint Judulus, abbé de Landévennec fut rattrapé alors qu’il cherchait à regagner son monastère et le seigneur du Faou lui coupa la tête. Saint Jaoua eût le bonheur d’échapper à la tuerie.

« Dieu, dit la vieille chronique, ne tarda pas à punir ce chef sacrilège qui fut bientôt après possédé du démon, au point que ses serviteurs furent obligés de le lier. De plus un horrible dragon sortit de la mer et vint ravager ses domaines, dévorant hommes et bestiaux. Les principaux habitants reconnurent dans ces évènements l’effet de la vengeance divine et députèrent vers saint Pol pour le prier de faire cesser ces fléaux. Le saint prélat, touché du sort de ces païens, se rendit au Faou, où son neveu Jaoua vint le trouver. Là, il ordonna au dragon de comparaître devant lui sans faire de mal à personne. Le monstre obéit : saint Pol lui passa une étole autour du col et l’attache après son bourdon qu’il avait planté en terre. Le dragon demeura dans cette situation aussi paisiblement que si c’eût été un animal domestique. Frappés de ce miracle, tous les habitants du pays demandèrent le baptême et se convertirent à la foi chrétienne. Le seigneur du Faou(..), en expiation des meurtres de saint Judulus et saint Tadec fonda l’abbaye de Daoulas […]. Saint Jaoua fut nommé premier abbé de ce monastère. »

Saint Jaoua quitta alors sa cure de Brasparts, qu’il laissa à Tusrenaus (ou Tusveanus, connu désormais sous le nom de saint Tujan), petit-fils du seigneur du Faou. Il aurait été un temps à la tête du monastère de l’Île-de-Batz et aussi à la tête du monastère d’Ac’h (ou Ack) à Plouguerneau qui fut à l’origine de l’archidiaconé d’Ac’h au Haut Moyen Âge à Plouguerneau. Ayant ensuite rejoint Paul Aurélien, celui-ci lui abandonne sa charge d’Évêque de Léon. Il se serait rendu à Dol pour être consacré évêque par saint Samson, mais cela est contesté par divers historiens, par exemple par Alexandre-Marie Thomas dans son annotation de l’ouvrage d’Albert Le Grand.

« Peu après, la famine désola le canton de Brasparts. On pria saint Jaoua de s’y rendre pour faire cesser cette calamité par son intercession. Il y fut et le ciel, par sa prière, y ramena l’abondance, mais il y tomba malade et y mourut le 2 mars 554. Avant d’expier, il ordonna que son corps fut mis sur un chariot attelé, et qu’on l’enterrât au lieu même où les chevaux qui le traînaient s’arrêteraient. Cette volonté fut exécutée. Les chevaux s’acheminèrent d’eux-mêmes vers le Léonais. Arrivés dans la paroisse de Plouvien, le chariot se brisa au lieu-dit Porz-ar-Chraz ; le corps du saint y fut inhumé, et l’église de Plouvien érigée sur la place même. »

Saint Jaoua est pour cette raison considéré comme le fondateur (peut-être post mortem ?) du noyau primitif de la paroisse de Guicuyon ou Guicyen, devenu au XVIIIè siècle Plouyen avant d’être écrit Plouvien à partir de 1790.


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Statue du XIVe siècle en l'abbaye Saint-Guénolé à Landévennec.

Le 3 Mars c’est la Saint Gwenolé

Né à Ploufragan, près de Saint-Brieuc, de saint Fragan et de sainte Guen, fraîchement émigrés de Grande-Bretagne, Gwénolé était le frère des saints Jacut, Gwézenneg et Clervie. Tout jeune, il fut confié à l’école monastique de saint Budoc, sur l’île Lavret. Devenu moine, il quitta son maître avec douze disciples pour chercher une solitude vers l’ouest. La colonie de moines s’installa d’abord sur l’îlot qui porte de Tibidy. Au bout de trois ans, quittant ce lieu inhospitalier, ils traversèrent l’Aulne et s’établirent définitivement à Landévennec. Gwénolé s’y battit un ermitage et, à quelque distance, un monastère. Son influence s’étendit bientôt sur une grande partie de la Cornouaille, et nombreux furent les disciples qui vécurent dans la mouvance de Landévennec : Gwénaël, Martin, Conogan, Idunet, Ratian, Rioc …

Les chapelles encore debout : Briec, Collorec, Edern, Ergué-Gabéric, Fouesnant, Penmarc’h, (Saint-Guénolé), Plougastel-Daoulas, Scaër. Sont en ruines les chapelles de l’île d’Ouessant et de Plouguin. En Cornwall, depuis le 10è siècle au moins, saint Gwénolé est honoré à Landewednack, Gunwallo, Towednack et Tremaine ; deux autres chapelles ont disparu. En Devon, il est le patron de l’église paroissiale de East-Portlemouth’s.


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Le 4 mars c'est la saint Jelan.

On l'appelle saint Géran ou Gérand, et Gelan ou Jelan en breton et, en latin Geranus.
Saint Géran vivait dans le pays de Galles en Grande Bretagne aux environs de l'an 500... Une inspiration divine suggéra à saint Tugdual de traverser la Manche pour rejoindre le désert armoricain avec ses moines pour y porter la bonne nouvelle... Géran, lui, reçut de son maître la charge d'essaimer avec douze disciples pour fonder un couvent dans le Léon. A proximité de Morlaix, il bâtit le monastère de Lanmer... Plus tard, l'évêque de Léon, Pol Aurélien vient le trouver pour lui demander d'être son vicaire général; détestant les honneurs, Géran ne le suivit qu'après avoir discerné dans son appel un ordre de Dieu... A l'évêché d'Occimor, Géran ne change rien à sa vie pauvre, mortifiée et priante. Il y ajoute le zèle pour les malheureux et les pêcheurs.
Tout en se montrant de la plus haute charité pour leurs besoins corporels, il estimait de son devoir de les exhorter avec insistance à tourner leurs regards vers le Seigneur... Au cours d'une tournée pastorale où il accompagnait saint Pol, Géran, réconforté par les sacrements, remit joyeusement son âme aux mains du Seigneur, dont il avait été, près des hommes, la parfaite image. C'était en l'an 547...

- 2 autres paroisses du Morbihan ont comme Saint Patron Saint Géran: église de Le Palais (Belle-île) et Cléguer.
Sa vie peut être rapprochée de celle de saint Kirec...
- 'Nous avons peu d'information concernant le Saint qui a donné son nom à la commune. Dans l'église paroissiale, un vitrail détaille quelques étapes de sa vie.' commune de Saint-Gérand
Saint-Gérand 56920 (autrefois aussi connue sous le vocable de Saint Gélan), Sant-Jelan en breton.


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Oratoir St Peran de Trézilidé

Le 5 Mars c’est la Saint Piran

Saint Piran ou Perran est un abbé et saint cornouaillais du début du VIè siècle, supposé d’origine irlandaise.

Il est le saint patron des mineurs d’étain, et est aussi généralement considéré comme le saint patron de la Cornouailles, bien que Saint Michel et Saint Pétroc aient aussi des prétentions à ce titre. Le drapeau de Saint Piran est une croix blanche sur fond noir.

Origine irlandaise supposée

Piran est le plus célèbre de tous les saints dont on dit qu’ils sont venus d’Irlande en Cornouailles. Au moins au XIIIè siècle, il a été identifié avec le saint irlandais Ciarán de Saighir, qui a fondé le monastère de Seirkieran (Saighir) dans le comté d’Offaly. Cette identification était due à la capacité largement reconnue de la lettre “P” celtique ou brythonique à se transformer en lettre “C” celtique ou gaélique. La ” Vie de saint Piran ” du XIVè siècle, probablement écrite à la cathédrale d’Exeter, est une copie complète d’une vie irlandaise plus ancienne de saint Ciarán de Saighir, avec une filiation différente et une fin différente qui tient compte des travaux de Piran en Cornouailles, et surtout des détails de sa mort et des déplacements de son sanctuaire cornouaillais ; ainsi, ” on a excisé les passages qui parlent de son enterrement à Saighir ” (Doble).

En revanche, aucun sanctuaire ne lui est consacré en Irlande. Le 5 mars est la fête traditionnelle de saint Ciarán de Saighir et de saint Piran, mais le calendrier de l’église de Launceston indique une autre date, le 18 novembre, pour ce dernier. Charles Plummer a suggéré que Piran pourrait plutôt être identifié à Saint Ciarán de Clonmacnoise, qui a fondé le monastère de Clonmacnoise, également dans le comté d’Offaly, mais cela est douteux car ce saint serait mort de la fièvre jaune à l’âge de trente-deux ans et aurait été enterré traditionnellement à Clonmacnoise. Son père est cependant parfois dit avoir été un Cornouaillais. J. Loth a d’ailleurs soutenu, sur des bases philologiques détaillées, que les deux noms ne pouvaient être identiques. G. H. Doble pense que Piran était un Gallois de Glamorgan, citant la chapelle perdue qui lui était autrefois dédiée à Cardiff.

Dans l’église paroissiale de Trézilidé (29), il est représenté, tête nue, les mains levées en signe de bénédiction. Ce saint pourrait avoir quelque rapport avec Petran, père de Padern.


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Le 6 Mars c’est la Saint Senan

Sané, originaire d’Hybernie comme saint Ronan passa en Armorique avec quelques compagnons afin d’évangéliser une population toujours fidèle aux rites polythéistes anciens.

Selon Albert Le Grand, qui a écrit sa biographie dans la “Vie de saint Sané”, il aurait abordé le continent à la pointe de Perzell, actuelle pointe de Bertheaume, puis, avançant dans les terres, s’arrêta au cœur de la forêt de Lucos, « lieu consacré », où se dressaient des temples païens. Avec ses compagnons, ils firent de ces temples des sanctuaires chrétiens, dont la première église de Locmaria-Plouzané. Le lieu-dit « Ar-Cloastr », proche du bourg de Plouzané, serait celui où vécut la communauté. Sané y aurait fait jaillir la fontaine qui y coule encore. À Plouzané, les récits indiquent qu’il aurait reçu la prêtrise de Ronan.

Selon Jean-Baptiste Ogée « l’église de Plouzané était autrefois un temple consacré aux idoles. Saint Sané est considéré comme le Patron du lieu. On remarque dans cette église plusieurs monuments qui prouvent son antiquité. Auprès du porche est une Croix de pierre fort haute, sur laquelle sont des inscriptions qu’on ne saurait lire. À peu de distance de l’église de Lomaria [Locmaria-Plouzané], on remarque deux grandes Croix de pierre que l’on prétend avoir été plantées par saint Sané après qu’il eut converti le peuple de ce pays à la foi catholique. Ces Croix ont toujours été fort révérées du peuple et ont été longtemps reconnues comme des asiles inviolables. Les malfaiteurs qui s’y réfugiaient ne pouvaient être saisis, ni punis. On voit aussi dans le cimetière une pierre d’autel où saint Sané célébra pour la première fois la messe, en présence des nouveaux convertis, dans le sixième siècle. Plouzané et la chapelle de Lomaria [Locmaria-Plouzané] étaient alors environnées d’une grande forêt, au milieu de laquelle elles étaient situées ».

On raconte aussi que les deux pierres levées christianisées qui se trouvent désormais au bourg de Locmaria-Plouzané marquaient l’entrée de la forêt et notamment celle du « Bois de Grâce » dans lequel tout réfugié était assuré de ne pas être poursuivi.

Sané serait mort dans une solitude de l’Armorique vers 485.


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Le 7 Mars c’est la Saint Nominoë (Nevenou)

Son nom, assez rare, est peut-être issu du vieux breton « nom » c’est-à-dire « temple », à rapprocher du gaélique irlandais « naomh » saint et gaulois « nemeto » sanctuaire ou « nemo » ciel avec comme variantes Nevenoe/Nevenou en breton, Naomhin, Nevin, Niven en irlandais.

Dom Morice, s’appuyant sur une vie du roi Judicaël rédigée au xie siècle par le moine Ingomar dans laquelle ce dernier précise que « tous les princes qui ont régné en Bretagne depuis Judicaël étaient issus de ce roi », indique que Nominoë était « fils d’Erispoë comte de Rennes et de la race des anciens rois de Bretagne .

Les moines de l’abbaye de Saint-Florent-le-Vieil dont il avait incendié le monastère ont complaisamment reproduit, dans une prose rythmée nommée « Versiculi » ou « Versus de eversione monasterii Glonnensis », une légende qui indique que Nominoë était fils d’un paysan enrichi par la découverte d’un trésor, indications reprises par les Francs d’Anjou de la famille Foulques (Plantagenêt), hypothèse totalement fantaisiste car à l’époque carolingienne seuls les laïcs issus de familles de la haute aristocratie avaient le quasi-monopole des charges publiques.

Une charte de 834 le qualifie de prince des Vénètes, mais c’est seulement en raison de sa fonction de comte de Vannes. Il semblerait qu’il soit originaire du Poher, peut-être de “Botmel” (Botnumel) en Callac, ou bien encore de “Bonnevel” en Priziac. J. Quaghebeur fait de Nominoë le fils ou le petit fils du roi Murman.

Comte carolingien

Selon Arthur de La Borderie, Nominoë est comte de Vannes dès juillet 819. Toutefois le titulaire de ce comté carolingien Gui II de Vannes exerçait encore sa fonction de comte de Vannes dans un acte du 16 janvier 830 daté de la 17e année de Louis le Pieux. Il semble donc que l’autorité de Nominoë se limitait à une partie du comté avant qu’il ne soit reconnu comme gubernans in Brittanniam à partir de 833, missus in Brittanniam à partir de 837 par Louis le Pieux. Selon Jean-Christophe Cassard, repris par Joël Cornette, c’est au plaid d’Ingelhem, en mai 831, que l’empereur Louis le Pieux nomme Nominoë comte de Vannes et missus imperatoris, c’est-à-dire envoyé de l’empereur en Bretagne. Cette fonction lui donne des pouvoirs étendus dans les domaines administratif et judiciaire, notamment sur les comtes, mais aussi dans le domaine religieux puisqu’il devait enquêter sur les évêques.

Nominoë apparaît pour la première fois dans un acte exerçant une charge publique comme « Nominoe magistro in Britanniam » lors d’une donation en faveur de l’abbaye de Redon le 9 février 833, vingtième année du règne de Louis le Pieux.

Rebelle

À la mort de l’empereur Louis en 840, il soutient dans un premier temps Lothaire Ier avant de se rallier à Charles le Chauve qui lui reconnaît le titre de missus dominicus ducatus, lorsque Nominoë lui rend l’hommage au printemps 841. Puis il entre en rébellion ouverte contre l’administration franque. Nominoë trouve à cette époque un allié local en la personne de Lambert II de Nantes, fils d’un précédent comte de Nantes lui aussi ancien partisan de Lothaire, mais non confirmé dans cette charge par Charles le Chauve.

À la suite des batailles de Messac (843) et de Ballon (845), le roi Charles doit reconnaître l’autorité de Nominoë sur la Bretagne . Au cours de l’été 846, Charles et Nominoë concluent un traité. Charles accorde au Breton le titre officiel de « dux » et le dispense de tribut en échange de la reconnaissance de sa suzeraineté personnelle sur la Bretagne. En 847-848, Nominoë, occupé à résister difficilement aux attaques des Vikings sur la Bretagne qui lui infligent trois défaites, ne mène aucune expédition contre la Neustrie.

Vers la fondation du royaume breton


Statue de Nominoë sur le parvis de la cathédrale Saint-Samson de Dol-de-Bretagne.

Le pouvoir carolingien disposait en Bretagne d’évêques acquis à son autorité à Quimper, Vannes, Dol-de-Bretagne et Saint-Pol-de-Léon. Cette situation était inacceptable pour Nominoë qui désirait affirmer son émancipation. Ne pouvant rien attendre du pouvoir franc ni de l’archevêque de Tours dont dépendait la Bretagne, Nominoë se tourne vers le Pape Léon IV et lui envoie en 848 une délégation menée par Conwoïon l’abbé de Redon. Le Pape réserve aux Bretons un bon accueil, il donne quelques reliques à Conwoïon mais refuse de se prononcer sur la déposition des évêques. Il se contente de préconiser la tenue d’un synode de douze évêques devant lesquels les prélats en cause doivent comparaître.

Comme il était impossible de réunir une telle assemblée en Bretagne, Nominoë se résout à un coup de force. En avril 849 il réunit à Coët Louh une assemblée de clercs et de laïcs, et les évêques Suzannus de Vannes, Félix de Quimper, Salacon de Dol et Liberalis de Léon (?) sont condamnés pour simonie, déposés et remplacés par des « évêques bretons ». Selon la chronique de Nantes citée par Arthur de la Borderie, le pape aurait aussi reconnu à Nominoë sous le titre de duc le droit de porter une couronne d’or, et donc de se faire sacrer par l’« archevêque » de Dol.

Bien que la promotion de Dol-de-Bretagne à la tête de l’église bretonne, mise au crédit de Nominoë par Arthur de la Borderie, doive être attribuée à l’accord de 866 entre Salomon de Bretagne et le Pape Nicolas Ier, l’installation de ces nouveaux évêques (de nouveaux évêchés sont créés à Aleth, Tréguier et Saint-Brieuc) marque une étape essentielle pour Nominoë, il ne s’agit plus d’une révolte mais de la revendication d’une prérogative royale.

Les incursions bretonnes s’étendent jusqu’aux abords de Bayeux. En 849 Nominoë est de nouveau en guerre contre Charles le Chauve qui rappelle Lambert II et lui confie de nouveau la marche de Bretagne. En février 850 Nominoë reprend ses agressions et occupe Angers et ses alentours. Lambert II trahit une nouvelle fois son suzerain et s’allie avec le chef breton. Alors que vers le 15 août 850 Charles le Chauve s’avance vers la Vilaine, Nominoë et Lambert II s’emparent de Rennes et de Nantes dont ils détruisent les fortifications et lancent ensuite des raids sur le Bessin et le comté du Maine dont Le Mans qui est prise à son tour.

Nominoë meurt subitement au cours d’une expédition en profondeur dans la Beauce près de Vendôme, le 7 mars 851 après avoir une nouvelle fois occupé le Maine et l’Anjou. Il est inhumé dans l’abbaye Saint-Sauveur de Redon.

Même s’il en avait les prérogatives, il ne semble pas que Nominoë ait jamais porté le titre de roi bien que le chroniqueur de la fin du ixe siècle Réginon de Prüm lui donne ce titre. Dans le cartulaire de Redon, il est tour à tour qualifié de duc des Bretons, de duc en Bretagne, de duc de toute la Bretagne, de prince de Bretagne et de prince de toute la Bretagne. C’est son fils et successeur Erispoë qui a été reconnu officiellement comme roi par Charles le Chauve après la bataille de Jengland, fondant ainsi le royaume de Bretagne. Roi sous condition d’hommage. Le roi de Bretagne est donc théoriquement vassal du roi de la Francia Occidentalis .

À Redon, une plaque apposée sur l’ancien rempart dit : « À la gloire de Nominoë, premier roi de Bretagne, fondateur de la ville de Redon avec saint Convoyon (…) en souvenir du XIe centenaire de la cité ».


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Eglise de Saint-Adrien

Le 8 Mars c’est la Saint Rian

Gallois : Rhian. Diminutif du vieux breton ri, “roi”.

On ne sait presque rien de ce saint fort honoré, qui a laissé son nom à plusieurs lieux, bien qu’il ait été évincé dans de nombreuses chapelles par le romain Adrien. Patron de l’église paroissiale de Le Drennec (29) sous la graphie Drien, sa statue l’y représente en abbé portant crosse et mitre, mais, à Saint-Adrien en Bourbriac (22), il est figuré en évêque.


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Abbaye Saint-Gildas-de-Rhuys.
Chevet construit en blocage de gneiss avec, çà et là, une disposition en épi.

Le 9 Mars c’est la Saint Félix de Rhuys

Félix de Rhuys (né vers 9701, mort le 4 mars 1038) est un moine breton, qui fut l'abbé restaurateur de l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys de 1008 à 1038.

Biographie

Félix est breton, originaire de Cornouaille ou du pays de Léon. Il se retire comme ermite à Ouessant et c'est là qu'il prend connaissance de la vie de saint Pol Aurélien et qu'il décide d'entrer au monastère de Fleury-sur-Loire, où les reliques du saint ont été transférées par l'évêque Mabbon, vers 960. Il y devient moine sous l'abbatiat d'Abbon, mort en 1004.

Après l'an 1000, le duc de Bretagne Geoffroi Ier, à la requête de son demi-frère l'évêque de Vannes Judicaël, demande à l'abbé Gauzlin de Fleury, successeur d'Abbon, de lui envoyer des moines afin de restaurer les abbayes de Rhuys et de Locminé, ruinées par les invasions vikings du Xè siècle. Gauzlin désigne Félix, qui tente difficilement de restaurer la discipline monastique. À la mort du duc Geoffroi, en 1008, Félix veut retourner à Fleury, mais Havoise de Normandie, la régente, le lui refuse. En 1012, il fonde le prieuré de Livré-sur-Changeon. En 1024, alors qu'éclatent des troubles dans la région, il se réfugie à Fleury. Gauzlin, devenu entre-temps archevêque de Bourges, le consacre alors abbé de Saint-Gildas, l'obligeant ainsi à regagner son abbaye. Félix rend au monastère, dont Locminé devient un prieuré, sa prospérité. Il y ouvre une école et l'abbatiale est consacrée solennellement le 30 septembre 1030 par l'évêque Judicaël. Félix meurt le 4 mars 1038 dans son abbaye. Son tombeau se trouve maintenant dans le transept nord de l'église abbatiale. Il est considéré comme saint et sa fête est fixée au 9 mars dans le calendrier liturgique du diocèse de Vannes.


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Le 10 Mars c’est la Sainte Kanna

Formé sur kann qui, en vieux breton, avait le sens de "blanc, brillant".
Canna était une princesse bretonne, traditionnellement fille de Tewdwr Mawr ap Emyr Llydaw. Cet homme, cependant, semble avoir été le petit-fils, plutôt que le fils, d’Emyr Llydaw (Budic II) et était probablement le frère de la dame. Elle épousa son cousin, le prince Sadwrn, un homme un peu plus âgé qu’elle, et, ensemble, ils devinrent les parents de Saint Crallo.

La famille s’installa dans le sud du Pays de Galles, où Sadwrn devint religieux et semble avoir abandonné Canna pour devenir un ermite à Anglesey, où il mourut plus tard. Canna se remaria bientôt avec Alltu Redegog, un descendant du roi Cadrod Calchfynedd, dont elle eut un autre fils, St Elian Geimiad (le Pèlerin). Les représentations artistiques d’elle tenant un bâton qui fleurit miraculeusement peuvent suggérer une légende perdue, similaire à celle de la mère de St. Ciaran, selon laquelle, lorsqu’elle ressentit les douleurs de l’accouchement, elle saisit un bâton de sorbier sec qui éclata immédiatement en feuilles. On ignore de quel enfant il s’agit.

À sa retraite, Canna devint religieuse et fonda des églises à Llangan et Llanganna, et peut-être Canton, dans le Glamorganshire. Sa résidence principale se trouvait à Llangan, dans le Caermarthenshire, où l’on peut encore voir sa ” chaise ” en pierre portant son nom. Le Fynnon Ganna (puits sacré de Canna), situé à proximité, a été, pendant des siècles, un lieu de pèlerinage populaire.

La fête de Canna ne doit pas être confondue avec Saint Cain ferch Brychan ou Saint Caen ap Caw.


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Le 11 Mars c’est la Saint Konstantin

Martyr d’Ecosse tué par des pirates au 6è siècle, peut-être précédemment roi de Cornwall ayant renoncé à sa couronne. Son histoire a sans aucun doute quelques fondements historiques, même si elle a été grandement améliorée par des légendes. Roi de Cornouailles, il mena tout d’abord une vie déréglée. Puis il se retira dans le Pays de Galles et en Irlande pour faire pénitence. Il se rendit enfin en Écosse pour en être le missionnaire et c’est là qu’il fut tué par des pirates.

Tout ce que l’on sait avec certitude sur Constantin provient des écrits de Gildas. Gildas reproche à Constantin d’avoir “répudié” sa femme pour commettre de nombreux adultères. De plus, après avoir juré de faire la paix avec ses ennemis, il s’est déguisé en abbé, est entré dans l’église où deux jeunes avaient trouvé refuge et les a assassinés sur les marches de l’autel. Sir Constantin, également appelé Constantin III de Grande-Bretagne, successeur du roi Arthur, pourrait être inspiré de ce roi. Il apparaît pour la première fois dans le livre Historia Regum Britanniae de Geoffrey de Monmouth, datant du XIIè siècle, où il assassine les fils de Mordred de la même manière.

Un saint Constantin (peut-être plusieurs) est vénéré dans le Devon et en Cornouailles et a été identifié au monarque. Il a donné son nom à l’église paroissiale de Milton Abbot dans le Devon et aux villages de Constantine et Constantine Bay en Cornouailles, ainsi qu’à des chapelles disparues à Illogan et Dunterton. Il fut converti au christianisme par ce saint homme à Little Petherick, non loin de là, après que le cerf que Constantine chassait se soit réfugié chez lui. Un Constantin “roi des Cornouailles” apparaît également dans la Vie de Saint David comme ayant renoncé à sa couronne pour entrer dans le monastère de ce saint à St David.

La conversion d’un Constantin est rapportée dans les Annales d’Ulster en 588 et un Constantin, roi de Cornouailles, apparaît dans le Bréviaire d’Aberdeen comme étant entré incognito dans un monastère en Irlande avant de rejoindre Saint Mungo (alias Kentigern) et de devenir missionnaire auprès des Pictes. Il fut martyrisé en Écosse vers 576 et Jean de Fordun raconte qu’il fut enterré à Govan (où l’on peut encore voir sa châsse aujourd’hui). Bien que vénéré le même jour que le Cornouaillais, la date a probablement été transférée de l’un à l’autre. La Vie de Saint Kentigern dit que le Saint Constantin du Nord était le fils d’un roi de Strathclyde, tandis que David Nash Ford suggère qu’il était le fils de Riderch Hael.


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Le 12 Mars c’est la Saint Paul-Aurélien (St Pol)

Saint Paul Aurélien, communément appelé saint Pol de Léon, est du nombre des sept fondateurs d’évêchés bretons. Il naquit au Pays de Galles vers 480, où il fut condisciple de Gildas et de Samson à l’école monastique d’Ildut. Avec douze compagnons il traversa le Cornwall et gagna l’Armorique : il débarqua à Ouessant. De là, il vint sur le continent, probablement à Lampaul-Plouarzel, séjourna à Lampaul-Ploudalmézeau, puis se dirigea vers le castel de Léon. Le comte Withur lui donna un évangéliaire et une cloche, la forteresse gallo-romaine en ruines et l’Ile de Batz. Pol établit deux monastères, l’un dans l’île, l’autre dans le Castel. C’est sur l’injonction de Childebert qu’il reçut l’épiscopat : l’oppidum du Castel devint le centre de son apostolat. Evêque préférant la vie érémitique, il laissa la ville épiscopale à saint Jaoua. Il reprit plus tard la charge épiscopale, puis nomma pour lui succéder un autre de ses disciples : Kétoméren. Il put alors se retirer dans son monastère de l’Ile de Batz, où il mourut très âgé. Son attribut iconographique est le dragon, en souvenir du dragon dont il aurait délivré l’Ile de Batz, symbole du “dragon invisible” qu’il avait chassé du pays.

Dix-sept édifices lui ont été consacrés, presque tous en Léon. Si l’église Saint-Pol de Batz est en ruines, par contre, six autres paroisses restent fidèles à son patronage : l’église cathédrale de Saint-Pol de Léon, les églises de Lampaul-Guimiliau, Lampaul-Plouarzel, Lampaul-Ploudalmézeau, Lampaul à Ouessant et Tréglonaou. Des chapelles dédiées à saint Paul subsistent encore à Brignogan, Garlan, Plouguerneau. Ont disparu les chapelles de Le Drennec, Le Faou, Guimaëc, Plougonvelin. En Cornwall, la paroisse de Paul, à l’extrême ouest de la péninsule, est dédiée à saint Pol depuis le 10è siècle. Son nom est comparable à celui de Paule, paroisse de haute Cornouaille, dédiée elle aussi à saint Pol.


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Le 13 Mars c’est la Saint Kemo

Kemo, moine compagnon de Saint Efflam, a fondé un ermitage et le village de Locquémeau. (Tredrez Locquemeau)
- La chapelle le représente donnant la communion. L'église paroissiale de Trédez possède une statue de saint Kemo datant du XVIIIe siècle. Il est le patron des marins pêcheurs (Locquemeau est un petit port de pêche). On l'invoque également pour aider les enfants qui tardent à marcher.
L'église est placé sous le vocable de Saint Quémeau (en breton: Sant Kemo), l'ermite évangélisateur du village dont le nom breton 'Loc-Kemo' signifie 'l'ermitage de Kemo'. Une fontaine dédiée au saint se trouve près de la ferme de Kerpabu. (portail touristique du Trégor)
- Le moine Kemo débarqua vers le VIè siècle avec six autres compagnons à la plage de Kirio. Lui resta sur place et y installa son monastère fondant ainsi Lokemo. (agglomération de Lannion-Trégor)
- C´est un saint dénommé Kémo, par ailleurs inconnu en Bretagne, qui est le titulaire de l'église de Locquémeau. La tradition locale en fait un compagnon de saint Efflam avec qui il aurait débarqué sur la Lieue de Grève au VIème siècle en compagnie de saint Tuder, de saint Haran, de saint Nérin, de saint Karé et de saint Kirio. 'Lieu consacré à saint Kémo', ce village relevait autrefois de l´abbaye cistercienne du Relecq en Plounéour-Ménez (Finistère) dont les lieux-dits Parc-ar-Manac´h, 'le champ du moine', et Prat-ar-Manarty, 'le pré du monastère', semblent constituer le seul souvenir sur le territoire communal. (archives de Côtes d'Armor)
- "C'est un obscur saint breton, inconnu par ailleurs en Bretagne, saint Kémo, qui est (...) honoré à Locquémeau, ancienne trève, aujourd'hui village de Trédrez, dont le nom est formé avec le breton lok 'lieu consacré'. S'il est fait mention au Pays de Galles, au XIIIe siècle, d'un saint nommé Kemmeu, donné comme frère de saint Cadoc, la tradition locale fait de saint Kémo un compagnon de saint Efflam, avec qui il aurait débarqué sur la Lieue de Grève, accompagné de saint Tuder, de saint Haran, de saint Nérin, de saint Karé et de saint Kirio".
"... Saint Kémo est,(...), représenté en aube et chasuble, tenant un ciboire et donnant la communion. Fêté le lundi de la Pentecôte, il a sa fontaine près de l'édifice. On venait autrefois l'invoquer, et cela trois lundis de suite dans le même mois, pour les jeunes enfants ne sachant pas marcher; si cela n'aboutissait pas, on faisait disparaître quelque temps sa statue de la fontaine".

Honoré à Locquémeau, patron des pêcheurs et invoqué pour les enfants tardant à marcher. La chapelle où il est représenté donnant la communion se trouve à Locquémeau. Une statue de saint Kirio s’y trouve également. On peut visiter la fontaine qui lui est consacrée à côté de cette chapelle (en fait, l’ancienne église du XVIe siècle).

L’église paroissiale de Trédrez (commune proche) possède une statue de saint Kemo datant du XVIIIè siècle.


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La statuette de St Egarec, à l'intérieur de la chapelle, le représente
avec un visage sévère, coiffé d'une mitre et tenant une crosse d'évêque.
Cette œuvre du XVIe siècle est percée pour être emmanchée lors des processions.

Le 14 Mars c’est la Saint Hegareg



Ce saint, dont on ne connaît pas la vie, est éponyme de Saint-Egarec en Briec-de-l’Odet (29), La Forêt-Fouesnant (29), Kerlouan (29), Lesneven (29), lieux qui doivent leur nom à une chapelle dédiée au saint. À sa fontaine, à Plogonnec (29), on venait l’invoquer contre les maux d’oreilles.

Hegareg apparaît comme un dérivé d’un terme Hegar, issu du vieux breton hocar, “aimable” (moderne hegarad, de même sens).


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Chapelle de Lanvoy

Le 15 Mars c’est la Saint Bozian (Bozien)

La chapelle de Lanvoy dans la même commune doit aussi son nom à ce saint (Loc Oyen provoent de loc (lieu consacré, ermitage) et de Oyen, autre nom de saint Bodian, ce qui par contraction a donné "Lanvoy"). (Bozien)

Saint Bodian ou Bodianus, ou Bozian ou Oyen est un saint breton plus ou moins mythique, non reconnu officiellement par l’église catholique.

Son nom, Bodianus en latin, mais Bozian en fait, est d’origine du Pays de Galles. Un hameau du Finistère s’était placé sous sa protection, Loc-Bodian , dans la commune de Hanvec où il est encore honoré. La chapelle de Lanvoy dans la même commune doit aussi son nom à ce saint (Loc Oyen provoent de loc (lieu consacré, ermitage) et de Oyen, autre nom de saint Bodian, ce qui par contraction a donné "Lanvoy").
Mais la tradition n’a conservé aucun souvenir de ce saint inconnu qui ne reçoit actuellement aucun culte officiel en Bretagne.


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St-Abraham (Morbihan)

Le 16 Mars c’est la Saint Abram

Saint-Abraham est un chef religieux de l’époque des invasions bretonnes.

Saint-Abraham et sa trève Monterrein, semblent être un démembrement de la paroisse primitive de Ploërmel.

La paroisse de Saint-Abraham est mentionnée en 1433, puis en 1460, dans les archives du château de Kerfily, sous différentes appellations : Saint-Abran et Saint-Abram. La paroisse de Saint-Abraham dépendait autrefois du diocèse de Saint-Malo. La paroisse est unie à celle de Monterrein. Monterrein est érigé en commune en 1790.


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Le 17 Mars c’est la Saint Padrig

Saint Patrick (cca 385-461) est considéré comme l’évangélisateur de l’Irlande et le fondateur du christianisme irlandais.

Biographie

Saint Patrick, jackobien, qui était britto-romain, de son nom chrétien de naissance Maewyn Succat, serait né aux environs de 385 en Bretagne insulaire dans la région qui correspond à l’actuel Pays de Galles – ultime refuge celtique des bretons insulaires invaincus par l’occupant germanique – à Bannaven Taberniae de parents britto-romains : Son père Calpurnius, était diacre et employé municipal et son grand-père était prêtre (à l’époque, le clergé occidental n’était pas encore soumis à l’obligation de célibat). Sa grand-mère était de la Touraine, en France. Son père, bien que diacre, n’était pas considéré comme un homme très religieux, sa situation aisée provenant de la collecte de taxes.

En 405, à l’âge de seize ans, Maewyn Succat, plus tard, saint Patrick est enlevé par des pirates irlandais, notamment Niall « aux neuf otages », qui le vendent comme esclave. Durant ses six années de captivité, près du bois de Fochoill, en Mayo, il est berger pour le compte d’un chef de clan irlandais. Peu religieux avant sa capture, il rencontre Dieu et devient un chrétien dévôt.

En 411, il parvient à s’échapper après que Dieu lui ait dit, dans un de ses rêves, de rejoindre le rivage et de s’embarquer sur un bateau, supposé de 200 km Waterford ou Wexford. Après trois jours de mer, il débarque sur les côtes anglaises, et peu après les côtes françaises, où il devient prêtre. À l’âge de vingt deux ans ou vingt trois ans, Maewyn Succat, retrouva donc sa famille. Elle l’accueillit chaleureusement et le supplia de ne plus la quitter. Mais un peu plus tard, pendant la nuit, il eut des visions et entendit « les voix » de ceux qui habitent à côté du bois de Focult à proximité de la mer occidentale, qui criaient, d’une seule voix : « Nous t’implorons saint jeune homme, de venir parmi nous. » « Rendons grâce à Dieu, ajouta-t-il, qu’après plusieurs années le Seigneur ait répondu à leur appel ». Il gagne ensuite les îles de Lérins, près de Cannes en France, et s’installe au monastère de Saint-Honorat où il se consacre à des études théologiques pendant deux années. Puis, auprès de saint Germain d’Auxerre, il devint diacre puis évêque.

En 432, il retourne en Irlande qu’il commence à évangéliser. Il sillonna tout l’Irlande prêchant, enseignant, construisant églises, monastères et écoles. Il fut réputé pour son courage héroïque, son humilité et sa bonté.

Au Rock de Cashel, lors d’un sermon demeuré célèbre, il montre une feuille de trèfle : -Voilà la figure de la Trinité sainte. Les figures de triades étaient familières à la religion celtique : Le trèfle deviendra ainsi le symbole de l’Irlande, grâce à Maewyn Succat, dit saint Patrick.

La légende raconte que c’est à ce moment-là qu’il chasse tous les serpents du pays, action qui symbolise la conversion du peuple irlandais : les serpents représentent l’ « antique ennemi », c’est-à-dire Satan, rendu responsable de l’ignorance du Dieu véritable. Encore selon la tradition, Saint Patrick introduit également le concept de Trinité dans le pays en se servant du trèfle pour l’expliquer. Il est ordonné évêque et prend le nom de Patricius (Patrice ou Patrick en latin). En langue gaélique, Patrick s’écrit : Pãdraig.

On pense que la majorité des druides (c’est-à-dire les membres de la classe sacerdotale de la religion des Celtes) devint moines, adoptant la religion chrétienne présentée avec tant de finesse et de conviction[réf. nécessaire]. Après de longues années d’évangélisation, il se retire à Downpatrick où il meurt le 17 mars 461. Il y est enterré aux côtés de Sainte Brigitte et de Saint Columcille, tous deux également patrons de l’Irlande.

Lorsque meurt Maewyn Succat, dit saint Patrick, en 461 ou 462, l’Irlande est chrétienne sans avoir compté un seul martyr, et les monastères y sont très nombreux.


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Le 18 Mars c’est la Sainte Derwela

Derwela de Cornouailles, dite Sainte Derwela, est une sainte bretonne supposée née en 468. Elle est la première fille, et le premier enfant, du roi Budic de Cornouaille et “Elena” d’Anaumide.

Elle eut notamment pour frères :

Miliav, l’aîné des fils, prince, puis roi de Cornouailles, qui épousa Aurelia de Broërec puis fut assassiné par son frère cadet Rivod ;
Rivod, prince puis régent de Cornouailles. Après avoir assassiné son frère, pour continuer de régner sans partage, il amputa, puis fit assassiner le fils de celui-ci, Milwor ;
Amwn Ddu (« le Noir ») qui épousa Anna de Gwent ;
Umbrafel qui épousa Afrella (alias Arilda) de Gwent ;
Iaun Reith (« le Juste »), le benjamin de la fratrie qui amena le peuple de Cornouailles en Armorique, qui forma la Bretagne par la suite.

Sa famille étant déjà très liée à la monarchie de Gwent, Derwela se maria à Ynir Gwent, régnant alors. Ce royaume correspond à peu près au comté éponyme, situé au sud-est du Pays de Galles. Ce comté, délimité par les rivières Severn, Usk et Wye se situe dans la région de Newport.

La légende accompagnant sa famille veut qu’elle recueillit son neveu, Milwor, à la mort de son frère Miliav, orchestrée par son autre frère Rivod.


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Le 19 Mars c’est la Saint Josep

Joseph est un personnage du Nouveau Testament. Il est fiancé à Marie lorsque celle-ci se retrouve enceinte par l’action de l’Esprit Saint. Dès lors, il épouse Marie et il devint le père adoptif de Jésus qui, de ce fait, appartient à sa lignée, celle de David. Il est présenté comme un « homme juste » qui a accepté d’accueillir Marie et son enfant en pleine connaissance de cause.

Il est indiqué qu’il était artisan charpentier. Joseph est mentionné pour la dernière fois lors de la visite au Temple de Jérusalem lorsque Jésus est âgé de douze ans. La tradition chrétienne en a déduit qu’il était mort avant l’entrée de Jésus dans la vie publique.

On sait par les Evangiles et la Tradition que la Vierge Marie s’était consacrée à Dieu très jeune et de sa propre volonté, avec l’équivalent des vœux religieux actuels de pauvreté et de chasteté. Cette consécration était à vivre dans le cadre d’une vie sociale ordinaire et non retirée du monde ou servant au Temple. Selon l’usage juif de l’époque elle contracta donc un mariage blanc, afin de voir ses besoins subvenus tout en restant fidèle à son vœu. Cela implique donc que son époux, ou bien s’était lui aussi préalablement consacré à Dieu (ce que rapporte la Tradition orale), ou bien avait accepté et juré de respecter la consécration de sa femme et de la vivre avec elle. C’est pourquoi on peut affirmer ce qu’enseignent l’Église catholique et l’Église orthodoxe, à savoir que Joseph et Marie ont continué à vivre dans la chasteté après la naissance de Jésus. C’est pourquoi Saint Joseph est parfois représenté portant des fleurs de lys blanches, symboles de pureté, et accompagné d’un enfant figurant Jésus.

Vénération

la fête de Saint Joseph se place au 19 mars, et elle était très suivie par les artisans (il était charpentier) puis par les ouvriers (pour ces derniers, dans les limites de leurs disponibilités) ; – Saint Joseph voit son culte prendre de l’ampleur dès le XVIe siècle ; – en 1621 le pape Grégoire XV éleva la fête du de Saint Joseph le 19 mars au rang de fête d’obligation ; – en 1642 le pape Urbain VIII confirma à son tour le rang de cette fête ; – en 1661, après l’apparition et le miracle de la source de Cotignac (cf. ci-dessous), Mgr Joseph Ondedei, évêque de Fréjus, reconnaît officiellement les apparitions de saint Joseph et en approuve le culte ; – cette même année 1661 le roi Louis XIV consacre la France à saint Joseph, chef de la Sainte Famille ; – le 8 décembre 1870 le pape Pie IX déclara officiellement Saint Joseph Patron de l’Eglise universelle, et fit du 19 mars une fête solennelle ; – en 1889, le pape Léon XIII démontra comment Saint Joseph est le modèle des pères de famille et des travailleurs, et lui décerna officiellement le titre de « saint patron des pères de famille et des travailleurs », titre que la piété populaire lui avait déjà décerné depuis des siècles ; – en 1955 le pape Pie XII reprit bien volontiers le principe de la fête du travail en instituant la solennité de Saint Joseph artisan et en la fixant au 1er mai de chaque année ; Saint Joseph est ainsi l’un des saints que l’on fête deux fois dans l’année (19 mars et 1er mai) ; – le pape Jean XXIII a ajouté son nom au canon de la Messe.

Quelques vieux catholiques considèrent cela comme une innovation, mais la plupart emploie le missel de 1962, où ce changement est inclus. On notera que dans quelques traditions protestantes on célèbre aussi cette fête pour commémorer la vie et le témoignage de Saint Joseph. Il est aussi connu pour ses apparitions: la plus célèbre est celle de Cotignac (dans le Var), le 7 juin 1660, à Gaspard Ricard, un berger, apparition au cours de laquelle il fit jaillir une source qui coule toujours ; il apparut aussi aux voyants de Fatima le 13 octobre 1917, tenant l’Enfant Jésus dans ses bras ; il apparut aussi à quelques mystiques, dont Mary Ephrem, qui a reçu l’imprimatur de son évêque.


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Cuthbert ramené à Lindisfarne (vitrail de la cathédrale d'York).

Le 20 Mars c’est la Saint Cuthbert

Cuthbert est originaire de Northumbrie, peut-être de la région du Lothian. Il entre dans les ordres en 651, inspiré par une vision : alors qu'il gardait des moutons, il aurait vu l'âme d'Aidan de Lindisfarne s'élever aux cieux. Son occupation pourrait laisser penser qu'il était d'extraction modeste, mais d'autres indices suggèrent plutôt une origine aristocratique. Ainsi, lorsqu'il se rend à l'abbaye de Melrose pour se faire moine, c'est à dos de cheval, armé d'une lance et accompagné d'un serviteur. Sa première hagiographie mentionne également en passant une carrière militaire, ce qui implique également une origine noble.

À Melrose, Cuthbert reçoit l'enseignement du prieur Boisil. Vers la fin de la décennie, il participe à la fondation de l'abbaye de Ripon avec Eata, mais la communauté de Ripon est chassée par Wilfrid quelques années plus tard et ils retournent donc à Melrose, où Cuthbert succède à Boisil comme prieur à sa mort, en 664. Quelque temps plus tard, dans les années 670, Eata invite Cuthbert à le rejoindre à Lindisfarne, où il devient prieur et joue un rôle important dans l'introduction du rite romain, qui supplante les anciennes coutumes celtiques.

Selon la tradition, Cuthbert quitte Lindisfarne en 676 pour vivre en ermite sur l'îlot rocheux d'Inner Farne. Entouré d'animaux et d'oiseaux, il mène une vie d'ascète, priant dans l'eau glacée de la mer. Il y institua des lois pour protéger les volatiles qui viennent y nicher, ce qui serait la première loi de protection des oiseaux3. Cette période d'érémitisme prend fin en 684, lorsque Cuthbert est élu pour succéder à Tunberht, l'évêque de Hexham. Il procède à un échange avec Eata, qui devient évêque de Hexham tandis que lui-même obtient le siège de Lindisfarne. Il est sacré le 26 mars 685.

Durant son épiscopat, Cuthbert se consacre à des activités pastorales et conserve un mode de vie ascétique. Il est également proche de la famille royale de Northumbrie, notamment la princesse Ælfflæd (elle-même religieuse) et le roi Ecgfrith. En mai 685, il se trouve en compagnie de la reine lorsque son mari est tué à la bataille de Nechtansmere. Au début de l'année 687, sentant sa propre mort approcher, Cuthbert retourne dans son ermitage des îles Farne, où il meurt le 20 mars.


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Ancienne abbaye de Landevennec

Le 21 mars c’est la Saint Bennideg

Abbé de Landevennec au Xe siècle, émigré en Picardie. Mais un autre Bennideg (Benoît) fût également au Ve siècle le fondateur de l’ordre bénédictin. Il est considéré par les catholiques et les orthodoxes comme le patriarche des moines d’Occident, grâce à sa règle qui a eu un impact majeur sur le monachisme occidental et même sur la civilisation européenne médiévale. Il est souvent représenté avec l’habit bénédictin (coule noire), une crosse d’abbé, ainsi qu’une bible.

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Le 22 mars c’est la Sainte Darerea

Darerca d’Irlande (Dalerc’ha en gallois signifiant constante et ferme dans l’amour), aussi appelée Darerea ou Darerque, est une sainte légendaire de la Bretagne romaine ayant vécu au Ve siècle, sœur de Saint Patrick.

Deuxième épouse de Conan Mériadec et mère de Gradlon qui deviendra Gradlon le Grand, roi de Cornouaille, elle a également engendré quatre autres garçons qui devinrent évêques, selon la Vita tripartita Sancti Patricii : Saint Mel d’Ardagh, Saint Rioc d’Inisboffin, Saint Muinis de Forgney (dans le Comté de Longford) et Saint Maelchu et deux filles : Sainte Eiche de Kilglass et Sainte Lalloc de Senlis. Après la mort de son mari, elle épousa Restitutus le Lombard, dont elle eut de nombreux enfants, dont Saint Nectan et Saint Caradec.


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Aujourd'hui 23 mars c'est la saint JUSTOG. (st Just)

Malheureusement rien de trouvé sur la vie de ce saint ......
Sa statue est en cours de financement à "la vallée des saints".

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Le 24 mars c'est la Sainte Kristell

Puisant son origine dans le grec Kristos qui signifie le nom du Christ ou Krist en breton, ce prénom couramment attribué de nos jours est l'équivalent des prénoms français Christelle ou Christine.
Ayant vécu au 7ème siècle, Sainte Kristell n'était autre que la cousine de Saint Hervé, ce saint aveugle né en Armorique en 515 et figure emblématique de la Région. L'histoire raconte que Sainte Kristell soigna son dompteur de loups de cousin dans ses derniers instants et qu'elle mourut aux pieds de sa couche.


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La crypte du XIe siècle et les gisants

Le 25 Mars c’est la Saint Gourloez

Saint Gurloës (également connu sous le nom de Saint Urlo, saint Urlou ou saint Ourlou) fut le premier abbé de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Il fut béni abbé le 14 septembre 1029 par Orscand évêque de Vannes. Il s'installa dans la nouvelle abbaye avec douze moines venant comme lui de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Le même jour, Alain Canhiart constitua au monastère un fief seigneurial comprenant Lothéa, Baye, Mellac, Tréméven et Belle-Île.

Il mourut en 1057 après avoir gouverné l'abbaye pendant vingt-huit ans moins vingt jours selon les dires de Dom Placide Le Duc. Il fut béatifié par le pape et reçu le titre de bienheureux.

En 1083, ses reliques furent élevées dans la crypte de l'abbaye. Par la suite, le saint fit l'objet d'une intense dévotion. Il était invoqué pour les maux de tête et de reins ainsi que pour la maladie de la goutte. D'ailleurs la goutte s'appelle en breton droug Sant Urlou c'est-à-dire le mal de Saint Urlou. Mais sur sa vie proprement dite nous ne savons que très peu de choses. Deux chapelles lui sont consacrées non loin de Quimperlé, à Lanvénégen et à Languidic.
Une statue le représente probablement, sous le nom de saint Oulaës, dans la chapelle Sainte-Cécile de Briec.


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La Killmalock Abbey

Le 26 Mars c’est la Saint Mochellog

Abbé du 7e siècle fondateur du prieuré de Kilmallock en Irlande.

Kilmallock (Cill Mocheallóg en irlandais) est une ville historique et sportive du sud du comté de Limerick, en Irlande, près de la frontière avec le comté de Cork. La ville abrite un prieuré dominicain et le King’s Castle (ou King John’s Castle). Les vestiges des murs médiévaux qui entouraient la ville sont encore visibles. La ligne de chemin de fer Dublin-Cork passe par la ville, mais la gare est désormais fermée. La gare la plus proche se trouve à Charleville, dans le comté de Cork, à quelques kilomètres au sud de Kilmallock.

C’était une ville d’une importance considérable à la fin de la période médiévale, l’une des principales zones urbaines d’Irlande à l’époque. Cill Cill Mocheallóg a fondé l’église. Cill signifie “église de” en gaélique, donc l’église de Mocheallóg.

La Kilmallock Abbey est un prieuré dominicain en ruines. Situé au sud de la ville de Limerick, le site est de toute beauté, et possède un charme grave et étonnant. Fondé au 6ème ou 7ème siècle par Saint Mocheallóg, il fut dévasté par un terrible incendie en 1571, en pleine période des Rébellions des comtes du Desmond, puis partiellement détruit en 1648 suite aux assauts du Lord Inchiquin. Ses ruines demeurent aujourd’hui, et attirent les foules !


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Le 27 Mars c’est la Saint Louarn

Évêque du Ve siècle en Irlande, fils de Conan Mériadec le duc légendaire d’Armorique.
Louarn en breton signifie renard.

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Cathédrale de Nantes

Le 28 Mars c’est la Saint Evemer

Evêque de Nantes soit du 4e siècle, soit du 6e, bâtisseur de la première cathédrale, prédécesseur de Félix.

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Eglise de St Gonlay

Le 29 Mars c’est la Saint Gonlew

Du gallois Gwynllyw (gwyn, “blanc ; sacré”, et llyw, “chef”). À ce nom correspondrait un anthroponyme vieux breton Uuinleu, évolué en Gwenlew.

Fils de Glywys ab Tegid, il était roi du Gwynllywg, petit territoire du sud-est du pays de Galles (district du Mynwy). Marié à la princesse Gwladus, il en aura trois fils, Bugi, Kaged et Cemmeu (Cynfyw, en gallois moderne). Violent, il demandera pardon de ses crimes et de ses péchés et se consacrera à Dieu. Il fit élever une église, Eglwys Wynllyw, avec le consentement de Dyfrig, aujourd’hui en Newport (comté du Gwent).

Il est éponyme de Saint-Gonlay (35).


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Église de Glasbury

Le 30 Mars c’est la Saint Kenider

D’origine Galloise, petit-fils de Brychan, fils de Gwynllyw, enterré à Glasbury.

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Chapelle à Locuon, en Ploërdut (56) doit son nom (la fosse) à son implantation dans une carrière exploitée dès l’Antiquité, notamment pour l’édification des monuments de Lokuon.

Le 31 mars c’est la Saint Gwion

Dans la légende de Taliesin, il est le fils de Ceridwen, déesse de l’inspiration. C’est aussi le pseudonyme d’un poète du VIe siècle qui vécut à la cour d’Urien, roi du minuscule royaume du Rheged (nord-ouest de l’Angleterre).

Ce saint, éponyme de Plouvien (29), est titulaire d’une chapelle à Locuon, en Ploërdut (56).


C'est le dernier de la série, ayant commencée le 1er avril 2023.... un an déjà, fin du sujet

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lamenuis
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Re: A la découverte des Saints Bretons.

Message non lu par lamenuis »

Très instructif pour le païen que je suis : en fait les saints n'ont pas forcement besoins de faire de miracle ou avoir une dévotion dépassant tout, parfois, c'est juste de la relation familiale. J'ai également appris beaucoup de vocabulaire, je pense que je ne retiendrai pas tout.
merci :image002:
lamenuis
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